La création de richesses par les entreprises françaises de jeux d'argent
C’est l’aspect le plus évident, c’est d’ailleurs pour cela que nous allons le traiter.
Le PMU et la FDJ concentrent 71% de l’activité (en 2012). Ils sont suivis par les casinos (24 %) et les jeux en ligne (5 %).
Avant tout, il faut savoir que le PBJ (ou produit brut des jeux) peut être traduit par : Mises des joueurs - Gains reversés ; alors que le résultat net correspond au PBJ - les charges (prenant en compte les taxes de l'Etat, les salaires des employés, etc.)
Ainsi, en France les jeux d’argent c’est :
la FDJ (Française des Jeux) :
- des mises d'un montant total de 12,1 milliards d'euros en 2012
- 27,1 millions de joueurs (qui ont joué au moins une fois dans l’année)
- environ 34 000 points de vente en 2012
- contribution économique 2016 : 5,1 Milliards € et 52 000 emplois créés ou pérennisés (titulariser un fonctionnaire dans son emploi)
Le PMU :
- des mises d'un montant total de 10.5 milliards d'euros en 2012
- le 1er site de pari en France et le 3e site de e-commerce français
- 11 800 points de vente PMU en France en 2012
- le seul opérateur autorisé à enregistrer des paris hippiques dans des points de vente à l'extérieur de l'hippodrome
Les casinos :
- des mises d'un montant total de 15.4 milliards en 2012
- 90 % des 194 sociétés exerçant en France sont sous le contrôle de groupes en 2013 (contre 79 % en 2000)
- les quatre plus grands groupes génèrent à eux seuls les trois quarts du PBJ des casinos, exploitant 58 % des casinos en France.
Les jeux en ligne :
- des mises d'un montant de 8,1 milliards en 2012 ( hors sites de FDJ et PMU)
- de nombreux opérateurs sont apparus en 2010, certains appartenaient aux principaux groupes de jeux de hasard. Depuis cette date, leur nombre a diminué : de 34 fin 2011, ils ne sont plus que 19 fin 2013. En effet, le secteur s’est d’autant plus concentré que certains opérateurs ont préféré arrêter leur activité, face aux difficultés à dégager une rentabilité.
Au total :
- 46,7 milliards d'euros en 2012 de chiffre d’affaire contre seulement 98 millions d'euros en 1960.
- 70% de croissance entre 2000 et 2010
- une mise moyenne de 2000€/an/ habitant
TRJ, chance de remporter un gain, que privilégier?
Pour contrer l’offre illégale grandissante sur Internet, la France a, par la loi du 12 mai 2010, organisé une « ouverture maîtrisée à la concurrence » du marché des jeux d’argent en ligne dans trois domaines : les paris sportifs, les paris hippiques et le poker. Avec un volume total de mise de 8,0 milliards d'euros au cours de l'exercice 2015, le poker est l'activité qui concentre le plus de mise. Cependant, les paris sportifs commencent à se faire une place dans le secteur du jeu en ligne, avec une croissance de 6% dans le secteur entre 2015 et 2016.
On peut voir grâce à ce tableau, le taux de retour au joueur (TRJ) qui correspond au nombre de tickets imprimés multiplié par leur prix et divisé par le total des gains obtenus.
D'autre part, la chance de remporter un gain correspond au nombre de tickets imprimés divisé par le nombre de ticket gagnants rapporté au niveau d'un ticket. De manière générale le taux de retour varie entre 63 et 75% ce qui correspond à au moins 25% de profit pour la FDJ pour le jeu à grattage le moins rentable. Néanmoins, pour qu'un jeu soit très rentable il n'est pas forcement nécessaire qu'il bénéficie d'un fort taux de profit (donc un faible taux de retour joueur) mais surtout qu'il se vendent en grand nombre. Du point de vue du joueur, s'il est un joueur compulsif, il devra choisir le jeux d'argent avec le plus haut taux de revient.
Probabilité de gagner à l'Euromillions
La Maison gagne toujours?
Ce n’est ni vrai ni entièrement faux. Les jeux sont conçus pour que les chances de gagner soient en faveur des établissements. Mais de là à affirmer que la maison gagne toujours, c’est pousser la logique un peu trop loin. C'est pourtant simple, s'il n'avait jamais de gros gagnant les casinos fermeraient.
En réalité, il faut différencier les jeux de pur hasard comme la roulette, des jeux d'habileté comme le poker ou le black jack.
Au blackjack, il est en revanche possible de faire basculer légèrement les chances de son côté si l’on sait compter les cartes. Le casino gagnera encore quelques coups, mais bien moins que face à un débutant. Car la loi n'interdit pas le fait de compter les cartes malgré le fait que les casinos se munissent de plus en plus contre cette technique en utilisant des CCM (continuous shuffling machine ou mélangeurs de cartes automatiques en continu). Pour le poker on a 2 manières de voir les choses :
-
La maison n’est jamais gagnante puisqu’elle ne fait pas partie du jeu
-
La maison gagne toujours via les prélèvements qu’elle opère pour se rémunérer
Graphiques MyMillion sur les catégories de la population "gagnante"
Titre : Diagramme circulaire représentant le pourcentage des gagnants selon leur genre au MyMillion
Lecture du graphique : 28% des gagnants des gagnants au MyMillion sont des femmes, elles sont au nombre de 41 et représentent 28% du total des gagnants
Information : La catégorie "Couple" représente la classe de joueurs ayant déclaré partager leurs gains avec leur conjoint(e) quant aux catégories Hommes et Femmes, il s'agit des gagnants ayant encaissé leurs gains sur leur compte personnel
Titre : Histogramme représentant le nombre de gagnants par classe d'âge au MyMillion sur l'exercice 2014-2015
Lecture du graphique : Sur l'exercice 2014, il y a eu 33 gagnants au MyMillion dont l'âge était compris entre 40 et 49 ans. De même, sur l'exercice 2015, il y a eu 12 gagnants au MyMillion dont l'âge était supérieur à 70 ans. La moyenne d'âge des gagnants en 2015 était de 53 ans contre 66 ans en 2014.
Information : Il est également dit que la moyenne d'âge des gagnants au MyMillion sur Internet était de 45 ans sur l'exercice 2014-2015 (la moyenne d'âge des internautes était à titre d'exemple de 43 ans)